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D’après Auguste RENOIR – Ecole Moderne du XXème siècle – ” Bal du Moulin de la Galette ” – Huile sur toile – 60 x 90 cm

D’après Auguste RENOIR – Ecole Moderne du XXème siècle
” Bal du Moulin de la Galette “
Huile sur toile
Signée en bas à droite
60 x 90 cm

Titre D’après Auguste RENOIR – Ecole Moderne du XXème siècle – ” Bal du Moulin de la Galette ” – Huile sur toile – 60 x 90 cm
Descriptif

D’après Auguste RENOIR – Ecole Moderne du XXème siècle
” Bal du Moulin de la Galette “
Huile sur toile
Signée en bas à droite
60 x 90 cm

Tracabilité oui
Date d'aqcuisition
Certificat oui
Assurance oui
Secteur Géographique
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Catégorie : Product ID: 6697

Description

 

« Les peintres impressionnistes peignent la réalité et… se piquent de donner l’impression même de la nature. »

Emile Zola (1840-1902), romancier et journaliste français, 1877.

*

Vers 1865, Napoléon III lance un vaste programme de travaux publics. L’industrie est en pleine expansion et le pays se modernise. En témoignent les ponts de chemins de fer, les voies rendues navigables et les usines fleurissantes. Paris est rénové de fond en comble sous la direction du Baron Haussmann ; celui-ci fait disparaître les allées tortueuses héritées du Moyen-Age, il les remplace par des boulevards majestueux bordés d’arbres, assez larges pour accueillir des terrasses de cafés, des bâtiments publics et des immeubles d’habitations. Les nuits s’animent au rythme des opéras, des ballets, des théâtres, des concerts et des dancings, sous les nouvelles lanternes à gaz.

A cette époque, une succession d’expositions universelles s’organisent à Paris – en 1855, 1867, 1877, 1889 et 1900 – pour célébrer les arts et l’industrie, tout en affirmant la position de la France dans le monde. Le Salon annuel de peinture et de sculpture demeure une valeur sûre dans l’agenda de la bonne société ; les œuvres y sont exposées sous l’égide de l’Académie des Beaux-Arts. Le marché privé de l’art se développe et les marchands tel le fameux Paul Durand-Ruel (1831-1922) se mettent à vendre des œuvres d’artistes vivants, non plus de grands maîtres. Naturellement, de nouveaux artistes émergent ; parmi eux se trouve la nouvelle inspiration.

 

Paul Durand-Ruel – Paris, 1910

*

Il acquière plus de 5000 œuvres impressionnistes, avant même que d’autres ne s’y intéressent.

« Il a acheté plus de 1000 Monet, 1500 Renoir, 800 Pissarro, 400 Sisley, 400 Cassatt et environ 200 Manet. »

Jennifer Thompson, conservatrice du Philadelphia Museum of Art.

 

Capturer l’instant

A la fin des années 1860, un grand nombre d’artistes parisiens forme un groupe d’avant-garde aux idées révolutionnaires. Ils partagent le même goût pour un style affranchi des contraintes académiques. Aux histoires héroïques et moralisatrices du passé, ils préfèrent les paysages de plein air et les scènes de vie quotidienne, surtout parisienne. La société contemporaine les passionne ; ils l’observent, l’analysent et la déposent par petites touches fragmentées sur leurs toiles. D’un regard fugace, ces peintres capturent l’instant d’une scène de loisirs, d’un paysage de campagne ou d’une vue sur la côte.

Bazille, Cézanne, Degas, Manet, Monet, Morisot, Pissarro, Renoir, Sisley sont les figures d’un mouvement artistique empreint de vérisme : l’impressionnisme. Beaucoup s’inspirent du naturalisme français qui s’épanouit au cours de années 1840 et du réalisme de Gustave Courbet (1819-1877). La propre expérience des artistes et les scènes ordinaires deviennent les sujets préférés de ce nouvel art pictural. 

 

Gustave Courbet – Le Désespéré, (détail), 1843 – Huile sur toile – 45 x 54 cm

 

 

« Le Peintre du Bonheur »

Si Pierre-Auguste Renoir est de nos jours l’un des peintres favoris du public, il ne rencontre pourtant pas un franc succès de son temps. Né à Limoges dans une famille pauvre, il commence son apprentissage à l’âge de treize ans chez un décorateur de porcelaine (1), avant d’intégrer l’atelier de Charles Gleyre (1806-1874), un peintre suisse établi à Paris, où il rencontre Monet, Bazille et Sisley. Le style académique et réaliste de leur maître ne leur apprend rien, mais il les incite à peindre en plein air. A la fin des années 1860, Renoir et Monet adoptent cette pratique et peignent souvent côte à côte. Impressionnistes de cœur, leurs sujets et leurs styles sont si proches qu’il est parfois difficile de les distinguer. Malgré le succès de certaines de ses toiles, Renoir lutte pour survivre. Il acquiert une aisance financière grâce à de fidèles commanditaires et au soutien des marchands vers 1870. Au cours d’un séjour en Italie, Pierre-Auguste Renoir découvre les œuvres de Raphaël (1483-1520). Dès lors, il raidit sa technique et modifie son style pour lui donner une allure linéaire et classique ; il abandonne peu à peu la perception sensorielle de ses paysages impressionnistes pour la fluidité des traits de crayon qui mettent davantage l’accent sur la représentation de l’être humain. Il place la gaieté au cœur de ses dessins ; intimes ou populaires, ses mises en scène deviennent joyeuses ce qui lui vaut le surnom de « peintre du bonheur ».

 

 

 

 

Auguste Renoir – Vue de Monte-Carlo depuis le Cap Martin, 1883 – 66 x 81.6 cm
Claude Monet – La Corniche près de Monaco, 1884 – 75 x 94 cm

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Présentée lors de la troisième exposition impressionniste en 1877, la toile attire autant d’éloges que de critiques. Un chroniqueur note qu’elle est parvenue à « saisir à la perfection l’ambiance bruyante et plutôt bohème de cette salle de danse en plein air », un autre juge que les figures semblent « danser sur une surface ressemblant à des nuages violacés ».

En raison de cet accueil mitigé, Renoir prend ses distances envers le groupe impressionniste après l’exposition ; il préfère déployer tous ses efforts pour faire admettre ses œuvres au Salon.

 

Auguste Renoir – Bal du Moulin de la Galette, 1876 – Huile sur toile – 131 x 175 cm – Musée d’Orsay, Paris

*

Le Bal du Moulin de la Galette est peint un dimanche après-midi de l’année 1876, au jardin dansant de Montmartre, un vieux moulin transformé en café et salle de danse à ciel ouvert. Chef-d’œuvre des débuts de l’école impressionniste, ce tableau célèbre un monde plein de charme et de joie de vivre, aujourd’hui révolu, celui des bals populaires. L’œuvre est une véritable ode aux dimanches de printemps où artistes, ouvriers et jeunes filles dansent pendant des heures dans le jardin du Moulin de la Galette (2).

D’après Georges Rivière (1855-1943), peintre, critique d’art et biographe du peintre, le tableau est peint sur place malgré ses grandes dimensions. Ses amis l’auraient aidé à transporter le matériel depuis son atelier situé tout proche. Néanmoins, l’existence d’esquisses suggèrent que Renoir façonne son œuvre après avoir réalisé l’étude en plein air.

Renoir convainc ses amis artistes et écrivains ainsi que plusieurs jeunes filles du quartier de poser pour lui, au lieu de recourir à des modèles. Sa petite amie Marguerite Legrand, plus connue sous le nom de Margot, danse sur la gauche vêtue d’une robe rose. Les peintres Franc-Lamy (1855-1919), Norbert Gœneutte (1854-1894), ainsi que Rivière – assis à la table de droite, coiffé d’un canotier – apparaissent sur la toile parmi les personnages attablés autour de la traditionnelle grenadine.

Pour la petite histoire, Renoir peint deux versions quasiment identiques du Bal du Moulin de la Galette : celle exposée au Musée d’Orsay en France, et celle de la collection John Hay Whitney aux Etats-Unis.

La première est achetée par le peintre Gustave Caillebotte (1848-1894) lors de la troisième exposition impressionniste de 1877. A sa mort, l’Etat français reçoit le tableau. Il est exposé dans un premier temps au musée du Luxembourg, puis au Louvre et au Jeu de Paume, avant de rejoindre le musée d’Orsay. Quant à la seconde version de la collection Whitney, il atteint 74 millions de Dollars lors d’une vente à New York en 1990.

 

Moulin de la Galette, rue Lepic, Montmartre, Paris, 1899

 

Naissance d’une Ecole Moderne

Le mot « impressionnisme » est à l’époque une insulte… Dans le Charivari (3) d’avril 1874, le peintre et journaliste Louis Leroy (1812-1885) raille le titre et la facture d’une marine de Monet : Impression, Soleil Levant.

 

Claude Monet – Impression, Soleil Levant, 1872 – Huile sur toile – 48 x 63 cm – Musée Marmottan Monet, Paris

*

Dans un virulent article L’exposition des impressionnistes, Leroy écrit : « Impression… Un motif de papier peint, même son état le plus embryonnaire, est plus achevé que cette marine ! »

Monet est l’un des membres d’un groupe d’artistes qui réagit contre les thèmes historiques et contre la touche lisse des thèmes académiques. Les artistes créent des images de la vie moderne telle qu’ils la voient, saisissant l’impression d’un moment fugace et les effets de lumière éphémère. Leurs tableaux sont accueillis avec sarcasme lorsqu’ils sont exposés à Paris pour la première fois dans les années 1870, car ils semblent inachevés aux yeux des spectateurs de l’époque.

Sur une surface homogène, les impressionnistes remplacent les coups de pinceau invisibles, par leurs couleurs éclaircies en touches rapides et fouettées. Quant à leurs sujets, ils sont aussi novateurs que leurs techniques. Les peintres sortent de leurs ateliers et peignent ce qu’ils voient : les paysages des environs de Paris, les danseuses rajustant leurs chaussons, les blanchisseuses à la tâche… Des thèmes jugés extrémistes et inconvenants.

La photographie influence et inspire les impressionnistes ; ils prendront grand soin à élaborer leurs toiles de manière à suggérer la même spontanéité, celle qui révèle le mouvement grâce aux clichés de figures indistinctes. Ainsi, les œuvres montrent des compositions aléatoires, des premiers plans vides ou d’étranges cadrages.

L’impressionnisme résulte d’un regroupement d’artistes dans les années 1860 à Paris, dans les cafés et les ateliers d’enseignements artistiques. L’aîné du groupe Camille Pissarro (1830-1903) fait la connaissance de Claude Monet à l’Académie Suisse en 1859. Lorsque Monet intègre l’atelier de Charles Gleyre, il se lie d’amitié avec Renoir, Sisley et Bazille.

Le groupe se disperse à la fin des années 1880 mais l’impressionnisme exerce une influence profonde et durable. Dès la fin du XIXème siècle, les artistes du monde entier peignent désormais des sujets modernes à la touche nerveuse et libre ; nous pouvons considérer les mouvements artistiques suivants et leurs écoles comme son déploiement ; à bien des égards, l’impressionnisme marque le début de l’art moderne.

 

 

Détail & Minutie

 

Les Lampes à Gaz

Au Moulin de la Galette, le bal du dimanche se déroule entre 15 et 23 heures et on allumait les lampes à gaz à la tombée du soir. L’artiste dépeint leurs boules blanches même si la lumière artificielle l’intéresse peu. Il se concentre davantage sur le rendu des effets de la lumière du jour filtrant à travers les arbres.

 

 

Une Atmosphère Galante

Un homme coiffé d’un canotier appuie sa main sur un tronc d’arbre et se penche en avant, comme pour attirer l’attention de la jeune fille dont le dos repose sur ce même tronc.

  

Une Figure Coupée

En haut à gauche, un couple danse. Le corps de la jeune femme est coupé par le bord du tableau. Nous pouvons voir l’influence de la photographie liée à la volonté de donner une impression d’immédiateté. L’artiste s’attache à laisser ses personnages libres ; ils ne posent pas et la scène semble se poursuivre au-delà des limites du cadre.

 

 

La Robe de la Danseuse

Les coups de pinceau rendent les effets de lumière du jour et de l’ombre sur la robe de la danseuse et sur son cavalier endimanché.

Les tâches marbrées d’un bleu pâle, mêlées au jaune forment comme des nuages au sol. La souple touche fouettée de l’artiste brouille les silhouettes et désagrège les formes tout en unifiant la composition.

 

 

 

 

 

Dans cette œuvre complexe, le peintre recourt à des tâches de couleurs vibrantes pour rendre l’atmosphère animée.

A la manière de Renoir, l’artiste rend le mouvement de la foule grâce aux jeux de lumière naturelle ou artificielle, et aux coups de pinceaux irréguliers. Les formes floues et les couleurs vives typiques de la palette des impressionnistes envahissent la toile.

Les ombres et les lumières alternent sur les visages et sur les vêtements tel un prisme, selon le soleil, ou selon les lampes à gaz.

Finalement, le sujet revêt autant d’importance que son traitement ; il est un simple prétexte pour conjuguer les variations de lumière aux joies d’un temps perdu…

 

***

« Le peintre a très exactement rendu l’ensemble tapageur et légèrement débraillé de cette guinguette. »

Charles O’Squarr (1830-1890), journaliste, écrivain et critique d’art, 1877.

***

Notes : 

1- Renoir travaille cinq ans en tant que peintre sur porcelaine et sa grande habileté lui vaut le surnom de Monsieur Rubens. Au cours de son apprentissage, il développe un goût prononcé pour les arts décoratifs du XVIIIème siècle, il affine sa technique de coloriste recourant à des tons clairs et brillants. La porcelaine rococo dessinée par François Boucher (1703-1770) à la manufacture de Sèvres est emblématique des effets éclatants de couleurs pures appliquées sur un fond blanc qui inspirent Renoir. Habitué à peindre sur de la porcelaine blanche, il est conscient qu’une toile recouverte d’une préparation couleur crème rend les teintes davantage légères et brillantes. Avec le Bal du Moulin de la Galette, Renoir dévoile tout son talent dans la façon d’unifier sa composition, en entremêlant des touches de bleu, de rose et de jaune, du sombre au plus clair.

2- Moulin de la Galette, rue Lepic, Montmartre, Paris, 1899.

3- Le Charivari est un journal français, premier quotidien satirique qui paraît de 1832 à 1937. Fondé le 1ᵉʳ décembre 1832 par le journaliste et dessinateur Charles Philipon (1800-1862), il est un journal d’opposition républicaine à la monarchie de Juillet, un journal satirique à vocation distractive, tantôt radical, conservateur et anticlérical.

Informations complémentaires

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60 cm x90 cm

Artiste

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