Skip to content Skip to footer

Thea BOKOSA – XXème siècle – ” Le Dandy ” – Huile sur toile – 61 x 50 cm

Thea BOKOSA
” Le Dandy “
XXème siècle
Huile sur toile
Signée en bas à gauche
61 x 50 cm
Encadrée 68 x 57 cm

Titre Thea BOKOSA – XXème siècle – ” Le Dandy ” – Huile sur toile – 61 x 50 cm
Descriptif

Thea BOKOSA
” Le Dandy “
XXème siècle
Huile sur toile
Signée en bas à gauche
61 x 50 cm
Encadrée 68 x 57 cm

Tracabilité oui
Date d'aqcuisition
Certificat oui
Assurance oui
Secteur Géographique
Cote Achat
Cote Auction
PLus Value
Valeur gré a gré
Valeur gré a gré
Prix de vente
Prix de revente
Catégorie : Product ID: 9571

Description

 

Le Dandy est à Thea Bokosa ce que Le Marquis Sommi est à Tamara de Lempicka…

 

Tamara de Lempicka – Portrait du Marquis Sommi, 1925 – Huile sur toile – 99.1 x 73.7 cm – Vendu $ 4 338 500, 2009, New York

 

Le Marquis Sommi

L’homme représenté sur ce portrait est le marquis Guido di Girolamo Sommi Picenardi, un Lombard né à Menton en 1892, Chevalier de l’Ordre de Malte, fasciste de la première heure.

Présenté à Tamara par le comte Emanuele di Castelbarco lors de son séjour en Italie en 1925, le marquis Sommi devient son amant et l’artiste décide de réaliser son portrait la même année.

Ce tableau est exposé pour la première fois en 1972 à la Galerie du Luxembourg de Paris dans le cadre de l’exposition Tamara de Lempicka de 1925 à 1935.

Il est montré une seconde fois aux grands magasins Seibu de Tokyo lors d’une exposition célébrée après la mort de l’artiste en 1980 – puis en 1994 à la Villa Médicis de Rome, à l’occasion de l’exhibition Tamara de Lempicka, Tra eleganza e trasgressione. (1)

Ce portrait circule en mains privées avant d’être vendu à la galerie Barry Friedman de New York en 1979. L’œuvre est rachetée puis mise aux enchères en 1980 chez Christie’s. Elle reste au Rockefeller Plaza de New York avant d’être acquise par un collectionneur le 3 novembre 2009 pour la somme de 4 338 500 $.

 

Description

Cheveux courts luisants de brillantine, visage lisse, allure impeccable, le marquis incarne l’élégance selon la mode des années 20’. Vêtu d’une veste à larges revers et d’un chemisier blanc, son costume sombre est mis en valeur par les fonds clairs et abstraits, tandis que les formes anguleuses et pointues approuvent la finesse du personnage.

L’attention accordée aux mains – longues, blanches et délicates – met en valeur la bague ornée d’une pierre précieuse et concède une distinction aristocratique au sujet.

Ce portrait est un véritable emblème de la recherche esthétique d’une époque, synthétisant l’unicité inclassable du style de l’artiste.

L’œuvre symbolise le cubisme élégant de Tamara de Lempicka, que le peintre cubiste André Lhote (1885-1962) appelle le « cubisme doux ». La netteté de la palette, la sobriété des ombres et l’exploration de formes géométriques envoûtent mystérieusement le spectateur.

Quant au peintre nabi Maurice Denis (1870-1943), il qualifie ce style de « cubisme synthétique », car Tamara mélange de façon inattendue le néo-cubisme et le maniérisme de la Renaissance. Cette savante combinaison se conjugue parfaitement avec l’ambiance des Années Folles, à laquelle Tamara donne un nouveau visage.

 

Thea – Du Grec « Theos », Dieu 

Fille de diplomate, Thea Bokosa est une artiste née en Afrique de l’Ouest ; elle étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Dakar où elle découvre les œuvres du peintre colombien Fernando Botero (1932) et de l’artiste polonaise Tamara de Lempicka (1898-1980), qu’elle admire et qu’elle copie avec talent.

 

Fernando Botero – En el Parque

 

Thea Bokosa – Pique-Nique – Huile sur toile – 90 x 60 cm

 

Thea Bokosa – L’Homme au Smoking Bleu – Huile sur toile – 50 x 61 cm

 

L’Homme & La Modernité

Les figures masculines de Thea Bokosa dégagent une forte présence ; inspirées des hommes de Botero et de Lempicka, leurs corps sont volumineux et occupent l’espace reléguant au second plan les formes du modernisme. Ces hommes « augmentés » et géants sont présentés comme des forces de la nature d’une grandeur surhumaine, surpuissante.

Thea Bokosa développe une modernité masculine grâce à une esthétique hybride sous fond de questionnement initié par Tamara de Lempicka : Comment façonne-t-elle les hommes ?

 

Tamara de Lempicka – Idylle (Le Départ), 1931 – Huile sur panneau – 41 x 33 cm – Vendu $ 4 786 500, Christie’s, 2011

 

 

 

 

 

Dans la peinture comme dans la vie, Tamara éprouve un véritable engagement ; elle expose les mécanismes de domination masculine des années 20’ tout en rendant aux femmes leur immense pouvoir d’émancipation. Ainsi les œuvres de Thea, comme celles de Tamara, dépassent de loin la superficialité attribuée à l’Art Déco.

*

Au croisement de la recherche formelle purement esthétique et de l’engagement artistique, la création de ces deux artistes oscille entre sens de l’humour, détachement et provocation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tamara, Le Visage des Années Folles

L’œuvre de Tamara de Lempicka, tombée dans l’oubli après la Seconde Guerre Mondiale, resurgit dans les années 70’ avec la redécouverte de l’Art Déco. Sa peinture est emblématique des Années Folles ; elle s’impose comme une œuvre gorgée de puissance en faveur d’une féminité sans complexe. A l’abri d’une personnalité mondaine et excentrique, on entrevoit une artiste habitée par un insatiable idéal d’affranchissement et de liberté.

 

Indomptée & Indomptable

Tamara de Lempicka est née en 1898 à Varsovie, actuelle Pologne, rattachée à l’Empire Russe. Enfant, elle grandit entre sa ville natale, Saint-Pétersbourg et Lausanne ; elle évolue au sein d’une famille aisée et cultivée. Lorsqu’éclate la Première Guerre Mondiale, Tamara est contrainte de rester à Saint-Pétersbourg où elle intègre l’Académie des Beaux-Arts. Ses projets se trouvent bouleversés par la révolution d’Octobre de 1917, si bien qu’elle finit par émigrer à Paris.

 

Habitée d’une furieuse obstination, elle entame sa carrière de peintre en 1920. A Paris, elle reçoit l’enseignement du peintre nabi Maurice Denis (1870-1943) à l’Académie Ranson, et du peintre cubiste André Lhote (1885-1962) à l’Académie de la Grande Chaumière. En 1925, sa carrière prend son envol lors d’une exposition personnelle à Milan où elle rencontre Gabriele D’Annunzio (1863-1938), un écrivain italien représentatif du décadentisme. D’Annunzio représente cette « désespérance teintée d’humour et volontiers provocatrice » (2) qui inspirera tant le mode de vie de Tamara.

 

 

 

 

 

 

De retour en France, elle fréquente les personnalités de l’élite parisienne – André Gide (1869-1951), la chanteuse, actrice et romancière Suzy Solidor (1900-1983), les riches industriels ou encore les princes russes émigrés – tout en menant une vie singulière et mondaine. Tamara revendique publiquement sa bisexualité à travers ses nombreuses relations extraconjugales, entre autres avec Colette (1873-1954) et Suzy Solidor. Mariée à l’âge de dix-huit ans avec l’avocat polonais Tadeusz Łempicki, elle divorce en 1928 puis se remarie en 1933 avec le baron autrichien Raoul Kuffner. Cette agitation existentielle marque un temps de crise morale et artistique qui affecte sa création.

En 1939, une fois encore, elle est contrainte de fuir les menaces de la guerre pour rejoindre les Etats-Unis. Alors qu’elle expose simultanément en Pologne – où elle obtient la médaille de bronze à l’Exposition Internationale de Poznan – et à Paris dans des salons et à la galerie Colette Weil, elle se montre au Carnegie Institute de Pittsburgh aux Etats-Unis. Sa carrière finit par se restreindre au sol états-unien, où elle présente trois expositions à New York et à San Francisco chez Paul Reinhardt et chez Julien Levy. Sans aucune raison, elle tombe dans l’oubli pendant plus de vingt ans.

*

La vie de Tamara de Lempicka est faite de réactions fortes, parfois désespérées, pour s’affirmer en tant que femme dans un contexte historique violent.

 

Face à l’oppression qui a maintes fois dévié sa trajectoire, Tamara a su conserver sa vision, libre et irrévérencieuse, la faisant surgir vigoureusement dans son art en dépit des contraintes politiques et morales.

 

 

Art Déco & Années Folles

Si la décennie des années 20’ est synonyme de crise économique en Allemagne, la croissance reprend en France jusqu’en 1930. Durant cette trêve effervescente d’entre-deux-guerres, le style Art Déco s’épanouit, tout droit venu de Belgique. Ce mouvement artistique connaît une envergure mondiale, il se positionne en réaction à l’Art Nouveau et à son esthétique voluptueux et organique.

L’Art Déco est un retour à la rigueur classique ; il s’inspire de la géométrisation cubiste à des fins essentiellement décoratives que l’on pourrait résumer par les mots « ordre », « couleur » et « géométrie ». Si le style Art déco est avant tout un phénomène architectural, il s’accomplit dans la peinture de Tamara de Lempicka et d’autres représentants comme Jean Dupas (1882-1964). Ce courant sans théorie ni principal meneur est rapidement critiqué pour sa superficialité ; on lui trouve une tendance ostentatoire à l’adresse d’une clientèle riche et dominante, mais aussi fonctionnelle, davantage dirigée vers les masses.

La peinture de Tamara de Lempicka est indissociable du contexte des années 20’ – qui se caractérise au-delà des coupes courtes et des tailleurs, par des formes géométriques et des figurations aux couleurs marquantes – elle n’en est pas moins prisonnière. On trouve chez Lempicka une véritable distance vis-à-vis du contexte, qui ramène à l’humanité et au libre-arbitre de chaque figure représentée, capable de s’extraire à tout moment du décor.

 

Jean Dupas – La Vigne et Le Vin, 1925 – Huile sur toile – 306 x 840 cm

 

Inspiration Cubiste

L’œuvre de Tamara de Lempicka constitue une synthèse assez inattendue entre l’Art Déco et le cubisme du début du XXème siècle.

L’artiste mêle sa vision cubiste aux formes artistiques de son époque et de son environnement, liés aux thèmes d’une modernité diversifiée de points de vue.

Le cubisme se développe dans la région parisienne à partir de 1907 grâce à Picasso et Braque. Lempicka en adopte les concepts dont la géométrie qui décompose les formes et les objets. Elle endosse rapidement la grande question cubiste, celle du dépassement du paradoxe de la peinture : comment faire apparaître sur la surface plane de la toile toute la complexité des volumes ?

L’un des premiers artistes à exposer des œuvres cubistes est Fernand Léger (1881-1955).

 

Fernand Léger – Charlot Cubiste, 1924

 

 

Tamara de Lempicka – Le Marquis D’Afflitto sur un Escalier, 1926

 

Notes :

1- Tamara de Lempicka, entre élégance et transgression.

2 – Dominique Rincé, Bernard Lecherbonnier, Littérature, textes et documents : XIXème siècle, Paris, Nathan, 1986, p. 546.

Informations complémentaires

Artiste

Avis

Il n’y a pas encore d’avis.

Seuls les clients connectés ayant acheté ce produit ont la possibilité de laisser un avis.


    Calculez votre loyer en quelques secondes

    Montant de l'oeuvre :


    Durée en mois :


    Calculer

    Votre loyer sera de :

    0 / mois
    Loyer à majorer de la TVA en vigueur Prélèvement automatique. Terme à échoir

    La valeur de rachat en fin de contrat :

    0

    Pour tout montant supérieur à 200 000 merci de nous contacter au

    (+33) 01 86 52 97 07

    Le montant ne doit pas être vide ou 0 .

    Comparatif achat direct leasing
    Montant HT : - -
    Achat : comptant (non déductible) - loyers de -
    Propriété : actif de l’entreprise levée de la VR libre en fin de contrat (5% soit - )
    Economie réalisée : - - *

    * calcul de l’économie :
    0 de charges induisent une économie d’impôt mensuelle d’environ 182 x 0 mois = 0 d’économie sur la durée globale du contrat. Donc 0 (total loyers) - 0 (économie impôt) = 0

    [currency_switcher]

    ENAM Invest Arts © 2024. Tous les droits sont réservés.

    Take advantage of the best ENAM services

      Save your favorites in your "wishlist" to follow the news of your favorite artists and galleries.

      Get the best news on contemporary art.

      Benefit from an improved experience thanks to personalized recommendations.

    Create an account

    ×





    X
    Share via
    Copy link
    Powered by Social Snap