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Suiveur de François BOUCHER (1703-1770) – ” Femme Allongée sur un Lit ” – Huile sur toile – 89 x 141 cm

2 800 

Suiveur de François BOUCHER (1703-1770)
” Femme Allongée sur un Lit “
Huile sur toile

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Sans cadre : 89 x 141 cm

Avec cadre : 100 x 151 x 3 cm

Restauration d’usage

 



Titre Suiveur de François BOUCHER (1703-1770) – ” Femme Allongée sur un Lit ” – Huile sur toile – 89 x 141 cm
Descriptif

Suiveur de François BOUCHER (1703-1770)
” Femme Allongée sur un Lit “
Huile sur toile

*
Sans cadre : 89 x 141 cm

Avec cadre : 100 x 151 x 3 cm

Restauration d’usage

 

Tracabilité oui
Date d'aqcuisition
Certificat oui
Assurance oui
Secteur Géographique
Cote Achat
Cote Auction
PLus Value
Valeur gré a gré
Valeur gré a gré
Prix de vente
Prix de revente
Catégorie : Product ID: 14392

Description

 

Aux XVIIème et XVIIIème siècle, trois styles dominent l’art européen ; le baroque, le rococo et le néoclassicisme se mêlent et se chevauchent. Dans l’ensemble, le baroque couvre le XVIIème siècle, le rococo la première moitié du XVIIIème siècle et le néoclassicisme, la seconde moitié.

La baroque naît à Rome et se diffuse dans les pays catholiques car sa sensibilité s’accorde avec l’expression de la ferveur religieuse. Le rococo naît en France, son style plus léger privilégie le profane ; en réaction à sa frivolité, le néoclassicisme ressuscite les formes et les valeurs de l’art antique.

 

L’Art Français & Le Goût Rocaille

A la mort de Louis XIV en 1715, le monde ancien s’écroule. La Régence libère les mœurs, Versailles est abandonné, la société nouvelle construit des hôtels particuliers à Paris et des châteaux en Province. Le goût « moderne » s’allège et le rocaille (1) se greffe sur cette évolution. Les décorations deviennent désinvoltes, les pièces plus petites, les boiseries plus claires et les meubles plus souples.

En peinture, si Charles Le Brun (2) a créé un style décoratif grandiose qui doit autant à Nicolas Poussin (3) qu’au baroque italien, ses successeurs ne résistent pas au changement de goût. La querelle entre « poussinistes » – admirateurs de Poussin, inconditionnels du dessin – et « rubéniens » – laudateurs de Rubens (4), passionnés de couleur – démêle les « anciens » des « modernes ».

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« D’abord ils se sont dressés et battus avec acharnement qui me faisait frémir pour ces messieurs, mais vraiment admirable pour la peinture. J’ai vu là, j’en suis certain, tout ce que Gros et Rubens ont pu imaginer de fantastique et de plus léger. »

Eugène Delacroix (1798-1863), peintre romantique français, Journal, 1832.

 

Pierre Paul Rubens – Hélène Fourment en Robe de Fourrure (5), 1636/1638 – Huile sur toile – 176 x 83 cm – Kunsthistorisches Museum, Vienne

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« Le baroque dompté et atténué pour une époque plus civilisée, non dépourvue d’un certain sens de l’humour. »

Sir Michael Levey (1927-2008), historien d’art britannique, à propos du style rococo.

 

Rococo & Plaisirs Conjugués

Le rococo s’invite dans les cours royales d’Europe durant la plus grande partie du XVIIIème siècle. Evinçant le baroque, le style met l’accent sur l’élégance, la frivolité et le charme.

 

Giambattista Tiepolo – Rinaldo et Armida (détail), 1753 – Huile sur toile – 105 x 143 cm – Alte Pinakothek, Munich

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Giambattista Tiepolo (1696-1770), Jean-Antoine Watteau (1684-1721), François Boucher (1703-1770) et son élève Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) sont les peintres emblématiques du rococo ; ces artistes conservent les thèmes en vogue de l’âge baroque, les traitant de manière douce et enjouée. Les sujets mythologiques et symboliques servent de prétexte pour peindre les nus féminins tandis que les thèmes amoureux sont particulièrement prisés pour éprouver l’espièglerie érotique.

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Le XVIIIème siècle n’est pas plus malicieux que le siècle précédent, il en dévoile tout simplement davantage. Avide de plaisirs, la France des Lumières étale ses mœurs dissolues, sans contenir cette révolution des mentalités. Certains même, tels Voltaire (1694-1778), Diderot (1713-1784) et le Marquis de Sade (1740-1814) intègrent les jouissances privées à l’espoir d’une société épanouie : ces hommes à la philosophie sensualiste trouveraient-ils du sens dans le bonheur des sens ?

Une part de la littérature et de la peinture participe à cet affranchissement. Le siècle de Crébillon (6) et de tous ces romans qu’on ne lit que d’une main, est aussi celui des fêtes galantes de Watteau, des nus érotiques de Boucher ou de son gendre Pierre-Antoine Baudouin (1723-1769) dit « Baudouin le Coquin ». Ces experts en polissonneries et gaillardises variablement crues, car tout est affaire de dosage, se livrent à un double jeu permanent : celui de la décence pigmentée d’indécence…

 

Justine ou Les Malheurs de la Vertu, édition originale de 1791 – illustration allégorique de Philippe Chéry (7) représentant la Vertu entre la Luxure et l’Irréligion. Le nom de l’auteur – le Marquis de Sade – n’apparaît nulle part ; quant au nom de l’éditeur – Girouard à Paris – il est remplacé par la mention : « En Hollande, chez les Libraires Associés. »

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« Fort peu, mon enfant, fort peu, on est revenu de cette manie d’obliger gratuitement les autres ; l’orgueil peut-être en était un instant flatté, mais comme il n’y a rien de si chimérique et de sitôt dissipé que ses jouissances, on en a voulu de plus réelles, et on a senti qu’avec une petite fille comme vous par exemple il valait infiniment mieux retirer pour finir de ses avances tous les plaisirs que le libertinage peut donner que de s’enorgueillir de lui avoir fait l’aumône. »

                    Justine ou Les Malheurs de la Vertu, 1791 – Extrait.

 

Pierre-Antoine Baudoin – Les Heures du Jour. Le Matin, 1753 – Gouache – Metropolitan Museum of Art, New York

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Quant au jeune Fragonard, il s’initie auprès de François Boucher, cet artiste qui incarne la corruption de l’idéal académique et des bonnes mœurs. Ses pinceaux immoraux le désignent à la vindicte des honnêtes gens. Boucher n’en a que faire, il mêle éthique et esthétique au regard lubrique qu’il porte sur ses toiles.

L’empreinte de Boucher sur Fragonard est telle que les historiens tardent à démêler leurs productions.

 

Tout un répertoire leur est commun avant 1756 ; pour cause, Boucher demande au jeune prodige de répliquer ses toiles les plus demandées, entre deux copies de Rembrandt…

 

Jean-Honoré Fragonard – Le Verrou, 1774/1778 – Huile sur toile – 73 x 93 cm – Musée du Louvre, Paris

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Après 1770, les voix s’élèvent et dénoncent cette peinture licencieuse, pourtant impulsée par le pouvoir royal. Le goût se détourne de la frivolité vers le style « plus sévère » du néoclassicisme.

« Rococo est un mot de l’argot des ateliers, étendu à une valeur de style. »

André Chastel (1912-1990), historien d’art spécialiste de la Renaissance italienne.

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François Boucher, Le Casanova de Dame Peinture

François Boucher est une immense vedette en son temps. Formé par son père puis par François Lemoyne (8), il connaît une carrière brillantissime ; il détient une longue liste de distinctions honorifiques : Grand Prix de Rome en 1723, professeur titulaire puis directeur de l’Académie, il devient Premier peintre du Roi Louis XV en 1765.

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Boucher travaille pour une clientèle prestigieuse, dont la Marquise de Pompadour (1721-1764) qui devient sa protectrice.

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François Boucher – Portrait de la Marquise de Pompadour, 1756 – Huile sur toile – 201 x 157 cm – Alte Pinakothek, Munich

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François Boucher fait l’objet d’incessants commentaires et fantasmes qui alimentent sa légende. Présenté par ses contemporains comme un érotomane plus ou moins aliéné, bel homme et séduisant, il lutinerait volontiers ses modèles. Ses clients, dont l’Ambassadeur de Suède, se plaignent de ce libertinage à outrance : « Il faut le voir pour le croire » – s’exclama t’il !

Il n’en demeure pas moins un artiste extraordinaire dont le talent s’appuie sur ses qualités exceptionnelles de dessinateur. Influencé par Watteau qu’il grave abondamment durant les années 1720, Boucher se montre capable de promouvoir un nouveau type de beauté, mêlant l’expression de l’innocence à la volupté sulfureuse. Visionnaire et fantaisiste, il exalte la nature et les corps, cristallisant l’hédonisme de l’époque.

 

Jean-Antoine Watteau – La Gamme d’Amour, 1717 – Huile et bois – 51 x 59 cm – National Gallery, Londres

 

La Grâce Mélancolique & L’Intimité Charmante

Mythologies, paysages, pastorales, portraits, scènes de genre ou galantes, nus ou déshabillés, François Boucher touche à tous les genres avec exotisme et intimisme. Protégé par Madame de Pompadour, il dépeint avec facilité et virtuosité la sensualité aimable des dames.

Outre sa production de tableaux de chevalet, il grave 183 eaux-fortes d’après Watteau, il décore de nombreux appartements royaux et demeures privées, il fournit des cartons aux manufactures de tapisseries de Beauvais et des Gobelins ainsi que des dessins pour les biscuits de Sèvres et de Vincennes. Face à l’avancée du néoclassicisme vers 1760, François Boucher est brocardé par les ennemis de la « petite manière » et du goût rococo qui n’apprécient guère les chairs dodues, les angelots, les riches étoffes et les dorures.

 

François Boucher – Dame attachant sa jarretière, 1742 – Peinture sur toile – 52.5 x 66.5 cm – Musée National Thyssen-Bornemisza, Madrid

 

Odalisque (9), Femme Allongée sur un Lit

 

François Boucher – L’Odalisque ou L’Odalisque Brune, 1745 – Huile sur toile – 53 x 64 cm – Musée du Louvre, Paris

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Si les premiers travaux de François Boucher consistent à graver et à illustrer des livres, il a su s’entourer des artistes les plus talentueux de Paris pour façonner son style artistique, révélé sous son pinceau doux et délicat. Lorsqu’il peint L’Odalisque Brune en 1745 puis L’Odalisque Blonde en 1751, il est évident que François Boucher est pleinement influencé par le mouvement rococo.

 

François Boucher – Jeune Fille Allongée ou L’Odalisque Blonde, 1751 – Huile sur toile – 59.5 x 73.5 cm – Musée Wallraf-Richartz, Cologne

 

 

 

Suiveur de François Boucher – Femme Allongée sur un Lit – Huile sur toile – 89 x 181 cm

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Parmi les étoffes et les coussins, la Femme Allongée sur un Lit du suiveur de François Boucher est ouvertement sensuelle, audacieusement charnelle.

Juvénile, légère et lascive, la mystérieuse invite à la fascination. L’érotisme de la scène est suggéré par le sein qu’elle dévoile sans gêne.

L’image est polissonne ; le drapé désordonné et le cadrage serré intensifient l’intimité de la scène à la saveur explicitement libertine. Nulle distance mais de nouvelles connivences…

L’artiste insuffle l’éveil des sens autour du corps qu’il offre au regard. Contraint de voyeurisme, le spectateur s’expose à la vérité de ses fantasmes.

D’une allégorie bien incarnée, l’artiste emprunte avec aisance le style rococo de François Boucher où la liberté souveraine diffuse la douceur de vivre.

 

***

 

Notes : 

1- Le style Régence, rocaille ou encore rococo, est un style de décoration en vogue sous la Régence de Louis XV, caractérisé par la fantaisie des lignes contournées rappelant les volutes des coquillages. Le style rocaille trouve son expression majeure dans le mobilier.

2- Charles Le Brun (1619-1690) est un décorateur français, premier peintre du Roi Louis XIV.

3- Nicolas Poussin (1594-1665) est un peintre français, représentant majeur du classicisme pictural au XVIIème siècle.

4- Pierre Paul Rubens (1577-1640) est un peintre de l’école baroque flamande.

5- Hélène Fourment (1614-1673) est la deuxième épouse de Pierre Paul Rubens.

6- Claude-Prosper Jolyot de Crébillon (1707-1777) est un écrivain, chansonnier et goguettier français.

7- Philippe Chéry (1759-1838) est un peintre, illustrateur et critique d’art français représentant du style néoclassique.

8- François Lemoyne (1688-1737) est un artiste peintre français, nommé Premier peintre du Roi Louis XV en 1736. Il est l’un des pères du style rococo, maître et ami de Charles-Joseph Natoire (1700-1777) et de François Boucher.

9- Une odalisque est une esclave vierge au service du harem du sultan de l’Empire Ottoman. Le mot vient du turc odalik – « femme de chambre ». Au XIXème siècle, les odalisques deviennent emblématiques de la peinture érotique orientaliste.

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