Description
” En 1872, la population de Barbizon, […] étant de 351 habitants dont 147 paysans, 100 artistes ou étrangers, un instituteur, un garde-chasse et sa famille (trois personnes). Devaient être compris parmi les paysans, les bûcherons, les charbonniers et les carriers. “
– Barbizon au temps de Jean-François Millet.
A quelques pas de la forêt de Fontainebleau, se niche le village de Barbizon. Dès 1848, ce petit hameau devient le lieu de passage et de rencontres informelles de peintres, attachés à représenter la réalité de la vie champêtre et de ses paysages bucoliques.
Les peintres Théodore Rousseau et Jean-François Millet s’y installent. Camille Corot, Jules Dupré, Antoine Barye, Charles Daubigny, Narcisse Diaz ou encore Alexandre Decamps aiment à les rejoindre à l’Auberge Ganne, où l’on trouve bonne chaire et bon accueil. Ensemble, ils forment un groupe “isolé”, quelque peu intrigant, évoluant au gré de leurs amitiés, de leurs brouilles et de leurs créations. Bien que traditionnellement appelé ” Ecole “, ce groupe n’a ni doctrine, ni liens formels ; il partage simplement le même rejet du caractère artificiel de l’art académique, préférant la franchise du réel aux contraintes conventionnelles.
Dès lors, le réalisme en tant que mouvement cohérent naît au milieu du XIXème siècle. Principalement associée à la France, la tendance naturaliste se manifeste néanmoins dans plusieurs pays d’Europe.
Si les paysagistes de Barbizon ne forment pas une ” Ecole ” au sens restreint du terme, ils sont animés par la même appréhension du genre. Particulièrement attentifs au terroir, ces peintres cherchent à en percevoir le sens profond, derrière lequel se cache une volonté idéaliste.
D’un jeu d’ombre et de lumière d’une limpidité quasi photographique, “Les Lavandières” s’inscrivent dans la tradition des peintures de scènes rurales dans lesquelles le travail des paysans est mis à l’honneur. Si les ” Glaneuses ” de J.F. Millet, ramassent leurs épis d’un geste noble, ” Les Lavandières ” lavent leur linge vêtues d’une grande dignité.
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