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D’après Paolo VERONESE – ” Les Pèlerins d’Emmaüs ” – Huile sur toile – 82 x 65 cm

D’après Paolo VERONESE
” Les Pèlerins d’Emmaüs “
Huile sur toile
Cadre en bois doré mouluré
82 x 65 cm

(Restaurations au dos)

Titre D’après Paolo VERONESE – ” Les Pèlerins d’Emmaüs ” – Huile sur toile – 82 x 65 cm
Descriptif

D’après Paolo VERONESE
” Les Pèlerins d’Emmaüs “
Huile sur toile
Cadre en bois doré mouluré
82 x 65 cm

(Restaurations au dos)

Tracabilité oui
Date d'aqcuisition
Certificat oui
Assurance oui
Secteur Géographique
Cote Achat
Cote Auction
PLus Value
Valeur gré a gré
Valeur gré a gré
Prix de vente
Prix de revente
Catégorie : Étiquette : Product ID: 4725

Description

 

Paolo Caliari dit Véronèse (1528-1588)

Véronèse doit son surnom à la ville qui l’a vu naître, même si c’est à Venise qu’il se distingue comme l’un des plus importants représentants de l’école vénitienne. Contrairement à son ami Le Tintoret, dont la création est d’inspiration essentiellement divine, les tableaux religieux de Véronèse se caractérisent davantage par leur aspect mondain que par leur dévotion. Véronèse est un prodigieux décorateur et coloriste. Il assimile certains éléments du maniérisme, en particulier les perspectives inédites et les raccourcis, mais son œuvre se caractérise surtout par son éblouissante utilisation de la couleur et de la lumière, visant à restituer la magnificence de son époque.

Paolo fait son apprentissage à Vérone et à Mantoue. Puis, il s’installe à Venise en 1553, où il commence par décorer les plafonds du Palais des Doges. Il réalise ensuite un vaste ensemble de peintures pour l’église San Sebastiano, qui l’occupe durant presque dix ans. Les tableaux de Véronèse sont très demandés. Il est célèbre pour ses œuvres illusionnistes et ses peintures dynamiques grand format – les immenses descriptions de banquets et de festins, dont les fameuses Noces de Cana, font sa renommée – mais aussi pour ses retables et ses portraits. Sa carrière atteint son apogée avec la commande d’une seconde série de peintures pour le Palais des Doges.

 

L’Ecole de Venise & la Renaissance

Même si Florence reste le cœur de la Renaissance italienne tout au long du XVème siècle, Venise jouit d’une précieuse tradition artistique, enrichie par son commerce maritime. L’art de Giovanni Bellini marque les prémices de la peinture vénitienne à la Renaissance. Unique artisan de la métamorphose de Venise, Bellini contribue à son essor, faisant d’elle un centre artistique majeur, à l’égal des splendides cités de Florence et de Rome.

Tandis que l’art des Florentins se définit par une approche intellectuelle fondée sur la ligne et le dessin, celui des Vénitiens se délectent des couleurs savoureuses de la peinture à l’huile. Bellini et ses disciples élaborent un style caractérisé par la beauté et la sensualité de la couleur – le fameux bleu vénitien – ainsi que par l’évocation de la lumière et de l’atmosphère. L’utilisation pittoresque de la couleur et l’approche poétique s’intensifient chez la génération suivante, Giorgione et Titien. D’autres artistes, en particulier Le Tintoret et Véronèse, poursuivent l’âge d’or de la peinture vénitienne et exercent une influence durable sur l’art occidental jusqu’à la fin du XVIème siècle.

La Renaissance fait revivre les idéaux de l’Antiquité gréco-romaine et s’épanouit en Europe aux XVème et XVIème siècles. Fondée sur un nouvel esprit scientifique d’observation, la peinture et la sculpture deviennent plus naturalistes et les artistes abandonnent l’espace spirituel – cher à leurs prédécesseurs médiévaux – au profit d’un monde tridimensionnel obtenu grâce à la perspective. Les corps deviennent plus réalistes, car ils font l’objet d’études anatomiques. Le développement de la peinture à l’huile permet aux artistes de dépasser les limites de la tempera à l’œuf – qui sèche trop vite – et d’appliquer plusieurs couches de couleur.

Dans les années 1520, l’harmonie classique de la haute Renaissance fait place au Maniérisme, un style sophistiqué caractérisé par l’exagération des poses, des couleurs et de la perspective. Il est considéré à la fois comme une rupture et comme un perfectionnement de la Renaissance et du Baroque. D’une grâce sophistiquée, d’un charme absolu, les maniéristes italiens jouent avec le langage formel de la Renaissance pour créer un style délibérément artificiel, prisant l’élongation élégante des corps, les couleurs décoratives et irréelles et les attitudes sinueuses complexes.

 

 L’Œuvre & sa composition 

Privilège des dynasties royales et des maisons nobles, le portrait d’enfants témoigne aussi bien de l’attention portée à la jeunesse – symbole d’innocence – que du sentiment de famille. Les enfants figurent le plus souvent dans des portraits de groupe familial, qui soulignent la volonté de continuité dynastique.

Si les portraits des petits héritiers royaux considèrent les jeunes souverains destinés au pouvoir dans des attitudes hautaines, parés de faste et d’insignes, les portraits moins officiels se montrent plus libres de représenter le naturel des enfants qui jouent, apprennent et découvrent.

Le portrait de groupe s’attache à représenter une identité collective, tout en préservant la singularité de chacun. Pour cela, l’artiste y parvient par touches d’uniformité : les tenues sont identiques, les attitudes corporelles s’accordent, et les gestes accomplis semblent à l’unisson.

Dans sa performance, l’artiste accorde une grande attention au vêtement. Signe d’appartenance sociale, le vêtement ainsi que les ornements sont chargés de significations symboliques ou purement allégoriques. Les jeunes garçons apparaissent en costumes soignés et les jeunes filles aux perles se distinguent en robes d’apparat. La richesse de leur environnement est également suggérée par les bijoux qu’ils portent. De plus, une jeune fille pose une main protectrice sur son chien de grande taille – symbole de fidélité – mais aussi de virilité aristocratique. 

Techniquement, l’artiste reprend une formule du XVème siècle pour présenter ses jeunes personnages : les tentures. Symbole de la présentation “en majesté” de la figure divine ou souveraine, la tenture s’ouvre pour révéler les personnages. Elle transforme la vision en une sorte d’apparition, évoquant le rideau de scène d’un théâtre. Cette méthode d’encadrement permet à la fois de justifier le cadrage serré des figures et de mettre le sujet peint en communication avec l’espace. L’apparition d’une fenêtre – comme ouverture sur le monde extérieur et miroir de la réalité – dévoile un paysage harmonieux à l’arrière plan, derrière le grand rideau rouge de théâtre.

Parce que les artistes dialoguent entre les siècles, notre peintre s’est ingénié à réunir chaque enfant de l’œuvre de Véronèse sur sa toile. On retrouve les jeunes filles et leur chien, les deux musiciens et les deux autres – spectateurs de la scène. L’artiste conserve le naturalisme et le raffinement de la Renaissance, exprimés par la grâce de l’attitude, par l’éloquence corporelle, et par l’harmonie de l’expression de ses jeunes personnages.

 

Les Pèlerins d’Emmaüs

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Paolo Caliari dit Véronèse – Les Pèlerins d’Emmaüs – vers 1559

 

Les Pèlerins d’Emmaüs est la première représentation biblique peinte par Véronèse. Elle évoque un épisode du Nouveau Testament – Evangile selon Saint Luc – dans lequel Jésus-Christ apparaît à deux disciples d’Emmaüs*, après sa résurrection, le matin de Pâques. Alors qu’ils fuyaient Jérusalem, les deux hommes lui offrent l’hospitalité, sans le reconnaître.

 

* La ville d’Emmaüs est un lieu-dit proche de Jérusalem.

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