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D’après Raoul DUFY – ” Le Château ” – Lithographie – 32 x 48 cm

D’après Raoul DUFY (1877-1953)
” Le Château “
Lithographie
Signée au crayon en bas à gauche
32 x 48 cm

Titre D’après Raoul DUFY – ” Le Château ” – Lithographie – 32 x 48 cm
Descriptif

D’après Raoul DUFY (1877-1953)
” Le Château “
Lithographie
Signée au crayon en bas à gauche
32 x 48 cm

Tracabilité oui
Date d'aqcuisition
Certificat oui
Assurance oui
Secteur Géographique
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Catégorie : Product ID: 4453

Description

 

Une Courte Histoire d’Art Moderne

La vie quotidienne du début du siècle est bouleversée par les avancées technologiques telles que l’électricité, l’apparition de l’automobile et de la radio ; dans ce contexte, le fauvisme fait son apparition sur la scène artistique, atteignant son apogée entre 1905 et 1907. Il est l’un des premiers et des plus courts mouvements de l’art moderne du XXème siècle. Comme les impressionnistes, les fauves doivent leur nom à la critique : après avoir vu les œuvres d’Henri Matisse, d’André Derain (1880-1954) et de Maurice de Vlaminck (1876-1958), le critique d’art français Louis Vauxcelles (1870-1943) les qualifie de « fauves » au Salon d’Automne de 1905, pour stigmatiser leur touche brutale et leur manque de nuances.

Matisse est vite reconnu comme le maître de ce groupe d’artistes. Il affranchit la couleur de son traditionnel rôle descriptif, il contorsionne radicalement l’espace pictural, ouvrant la voie à d’autres mouvements comme le cubisme ou l’expressionnisme.

Les expériences sur la couleur et sur l’espace qui caractérisent le fauvisme découlent de l’art post-impressionniste de Vincent Van Gogh (1853-1890), de Paul Gauguin (1848-1903) et de Paul Cézanne (1839-1906) – et du néo-impressionnisme de Georges Seurat (1859-1891) et de Paul Signac (1863-1935).

C’est à Saint-Tropez, où il travaille aux côtés de Signac, que Matisse peint la scène idyllique Luxe, calme et volupté, qui subjugue Raoul Dufy (1877-1953).

 

Henri Matisse – Luxe, calme et volupté, 1904 – Huile sur toile – 98.5 x 118.5 cm – Musée d’Orsay, Paris

*

« Le réalisme impressionniste perdit pour moi son charme à la contemplation du miracle de l’imagination introduite dans le dessin et dans la couleur. »

Raoul Dufy, 1905.

*

Georges Rouault (1871-1958), Albert Marquet (1875-1947), Raoul Dufy (1877-1953), Kees van Dongen (1877-1968) et pour un temps Georges Braque (1882-1963) exposent sous l’étiquette « fauve » bien qu’ils ne partagent aucune doctrine commune. Pour eux comme pour de nombreux artistes, le fauvisme n’est qu’une étape. Braque ne tardera pas à donner naissance au cubisme.

Les fauves atteignent le succès entre le Salon d’Automne de 1905 et le Salon des Indépendants de 1906. Dès 1907, le mouvement perd toute cohésion, même si Matisse continue à en explorer les possibilités pendant plusieurs années.

De cette émulation artistique, Raoul Dufy en reçoit les influences.

 

Dufy & Impressionnisme

Dufy admire dans un premier temps le précurseur de l’impressionnisme Eugène Boudin (1824-1898) et propose des œuvres inspirées du genre, telles 14 juillet 1898 au Havre et La Plage de Sainte-Adresse.

 

Raoul Dufy – 14 juillet 1898 au Havre, 1898 – Aquarelle sur papier – 24 x 23.5 cm

Dans son œuvre 14 juillet 1898 au Havre qu’il complète à l’encre de Chine, Dufy montre très tôt sa maîtrise de l’aquarelle et donne les indices de son futur style.

 

Raoul Dufy – La Plage de Sainte-Adresse, 1904 – Huile sur toile – 65 x 81 cm

 

Dufy & Fauvisme

Lorsqu’il découvre les œuvres fauvistes de Matisse et de Signac, Raoul Dufy s’en approprie les codes et réalise des toiles de facture nettement fauviste, aux côtés d’Albert Marquet.

« Dans le « Nu rose au fauteuil vert ou Claudine de dos » de 1906, au musée de l’Annonciade à Saint-Tropez, Dufy, dont c’est probablement le seul nu de cette période, échafaude des plans simplifiés d’ombre et de lumière sur le corps contorsionné du modèle qu’il soumet à son imagination de la forme. A cette large tache de lumière qui couvre son dos, et au jeu ambigu des jambes plaquées d’ocre rouge répond l’arabesque claire du bras. Ce nu est une prouesse ; ce que le dessin perd en sensualité, il le gagne en force expressive colorée. » (1)

 

Raoul Dufy – Nu rose au fauteuil vert ou Claudine de dos, 1906

 

Raoul Dufy – Le Port du Havre, 1906 – Huile sur toile – 61 x 73 cm – Musée des Beaux-Arts de l’Ontario, Toronto, Canada

 

Dufy & Cubisme Cézannien

En 1907, Dufy admire les œuvres de Paul Cézanne lors de la rétrospective du Salon d’Automne et décide de se rendre à l’Estaque (2) avec Georges Braque, pour comprendre l’approche cubiste.

Lorsqu’il réalise Arbres à l’Estaque en 1908, les touches sont « cézanniennes » et les tons peu contrastés ; l’œuvre aurait pu être signée par le Braque des Maisons à l’Estaque.

 

Raoul Dufy – Arbres à l’Estaque, 1908 – Huile sur toile – 44.5 x 37 cm – Musée National d’Art Moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris, France

 

Georges Braque – Maisons à l’Estaque, 1908 – Huile sur toile – 73 x 59.5 cm – Musée des Beaux-Arts de Berne, Suisse

 

Raoul Dufy, « Le Magicien des Couleurs & des Formes »

Raoul Dufy naît en 1877 dans une famille modeste du Havre ; il est l’aîné de neuf enfants auxquels son père, comptable, transmet l’amour de sa passion, la musique. Jusqu’à l’âge de 20 ans, Raoul baigne davantage dans la musique que dans la peinture.

Dès 14 ans, Raoul quitte ses études et travaille parmi les dockers et les camionneurs du Havre pour une maison d’importation de café. Le soir, il suit les cours de l’Ecole Municipale des Beaux-Arts avec Charles Marie Lhuillier (3), où il rencontre son ami de toute la vie, Othon Friesz (4).

Jeune homme, Raoul peint des aquarelles académiques des environs du Havre, des portraits de famille et surtout des autoportraits ; grâce à une bourse, il rejoint l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris à l’âge de 23 ans et se forme auprès de Léon Bonnat (5).

En 1900, Raoul installe son atelier à Montmartre qu’il partage avec Othon Friesz, puis l’année suivante, il expose sa toile intitulée Fin de journée au Havre au Salon.

 

Raoul Dufy – Fin de journée au Havre, 1901 – Dessin préparatoire – 15.5 x 24.5 cm – Musée d’Art Moderne André Malraux, Le Havre, France

 

Quelques mois plus tard, Berthe Weill (6) lui achète un pastel et le fait participer à des expositions collectives et au Salon des Indépendants de 1903. Elle organisera sa première exposition personnelle en 1906.

 

Raoul Dufy c1905.jpg

Raoul adopte la manière impressionniste avant de se rallier au fauvisme en 1906. Dès 1908, il participe avec Braque aux expériences du cubisme naissant. Lors d’un voyage à Munich, il découvre le monde des arts décoratifs et élargit son champ d’activité : il réalise ses premières gravures sur bois et travaille à des projets de tissus pour le créateur Poiret (7) et la maison Bianchini-Férier (8). Cette collaboration marque le début d’un long parcours consacré à l’impression sur tissus et à la tapisserie. Grand décorateur, il s’intéresse également à la céramique, aux décors de théâtres et à l’illustration de livres grâce à sa maîtrise de la gravure sur bois. En peinture, il affirme son style stimulé par l’art de Matisse. Plusieurs critiques de renom s’intéressent à son œuvre. Peintre de la vie mondaine, il jette à travers ses aquarelles et ses huiles un regard humoristique sur un monde qu’il se plaît à fréquenter.

En 1915, Dufy est mis à la disposition du ministère de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts. Il est employé au musée de la Guerre en tant que conservateur adjoint pour réorganiser les collections. A cette époque, il fournit régulièrement des esquisses pour Bianchini-Férier, directement inspirées par l’actualité ou par l’imagerie historique.

Lorsque Dufy se rapproche de Jean Lurçat (9) dans les années 30′, la tapisserie et la tradition médiévale connaissent un véritable renouveau. La représentation du Château témoigne de ce regain d’intérêt pour le Moyen-Age.

Plus tard, l’Exposition Universelle de 1937 offre à Dufy l’occasion de réaliser une fresque monumentale en guise de décoration murale, où se révèle sa grande maîtrise du dessin et de l’espace.

 

Raoul Dufy – La Fée Electricité, 1937 – Peinture à l’huile sur contreplaqué – 62 x 10 m – 260 panneaux – Musée d’Art Moderne, Paris

 

La compagnie parisienne de distribution d’électricité souhaite raconter l’histoire de l’électricité « de l’Antiquité à nos jours » à travers ce décor grandiose installé sur le mur légèrement courbé du hall du Palais de la Lumière et de l’Electricité. Cette commande représente un véritable défi pour Dufy qui se plie aux exigences de son commanditaire. Pour tenir les délais, l’artiste utilise une technique innovante en projetant et en reproduisant grandeur nature ses dessins à l’aide d’une lanterne magique.

La Fée Electricité est exposée au Musée d’Art Moderne de Paris depuis 1964. Cette gigantesque fresque est considérée comme la plus grande peinture au monde ; elle se déploie aux yeux des spectateurs sur une superficie de 624 m2. Composée de 260 panneaux de contreplaqué peints et assemblés sur une surface de 62 mètres par 10 mètres, il aura fallu 10 mois à l’artiste normand pour réaliser cette décoration monumentale grâce à l’aide de son frère Jean.

Pour relever le défi, Raoul Dufy se documente sur la science, sur les Dieux de l’Olympe et sur la centrale électrique de Vitry-sur-Seine. Sur la partie supérieure de l’œuvre, le spectateur trouve les thèmes favoris du peintre – les voiliers, les nuées d’oiseaux et le bal du 14 juillet. Sur la partie basse, Dufy peint les cent dix savants et inventeurs liés au développement de l’électricité. Au centre, il mêle savamment la mythologie à la technique en représentant Iris – fille d’Electra, messagère des Dieux – face aux générateurs de la centrale électrique reliés par la foudre de Zeus.

*

L’œuvre de Raoul Dufy connaît une sorte d’oubli à cause de l’apparente légèreté dont elle est empreinte. Pourtant, son abondante production et la multiplicité des disciplines abordées incitent à la curiosité et à l’admiration. Chez Dufy, l’inspiration circule d’un domaine à l’autre, et ses différentes formes d’expression picturale et décorative dialoguent entre elles. Que ce soit en peinture, en dessin ou dans les arts décoratifs, Dufy s’est toujours montré tel un artisan soucieux de maîtriser son art, s’astreignant à chaque nouvelle technique employée pour en percer les secrets.

Sa création regroupe 3 000 toiles, 6 000 aquarelles, 6 000 dessins, des bois gravés, des lithographies, des tapisseries et des tissus.

 

Le Château

« Ayant à peine indiqué le dessin d’un léger trait de crayon il agitait joyeusement son pinceau, comme s’il battait la mesure ou chercher une cible, puis, tout à coup, son bras se détendait et, d’un geste précis, il lançait sa flèche : la feuille vierge était ensorcelée. Autour de la tache rouge ou verte, presque instantanément, tout allait s’ordonner, les formes allaient naître, l’arbre pencher ses branches, la meule se gonfler. Le magicien idéalisait tout ce qu’il effleurait. »

Roland Dorgelès (1885-1973), écrivain et journaliste français.

*

Les dessins et les lithographies de Dufy témoignent de l’habileté de l’artiste, comme le rapporte Fanny Guillon-Laffaille dans son catalogue raisonné :

« Il lui arrivait de dessiner des deux mains en même temps. »

L’art de Dufy ne tient pas dans une simple virtuosité contenant en soi seul son intérêt. Il est l’aboutissement d’un travail incessant couronné par le génie que n’explique jamais la facilité. La main obéit à un regard scrutateur et rapide. A première vue, ses dessins semblent fouillés, voire surchargés, mais un peu d’attention révèle que l’artiste est allé droit à l’essentiel.

Nous croyons regarder une œuvre complexe avant d’en apercevoir sa grande simplicité ; l’économie de moyens peut finalement donner le sentiment de richesse, presque d’exhaustivité. Châteaux, champs de blé, portraits, grilles de parcs, nus, bouquets d’anémones, feuillages…

En quelques traits, Raoul Dufy rend présente l’âme des choses…

 

 

Raoul Dufy – La Place du Village, 1906 – Graphite – 43 x 54 cm
Raoul Dufy – Place du Village à St Romain, 1930 – Stylo et encre – 50.5 x 65.5 cm

 

Marché de l’Art

Les peintures de Raoul Dufy sont recherchées par les collectionneurs du monde entier.

En 2004, Fête à Sainte-Adresse de 1906 est vendue 3 144 000 $ chez Sotheby’s à New York.

En 2007, La Foire aux oignons de 1907 atteint 4 052 000 £ chez Sotheby’s à Londres.

En 2009, Scène de pesage de 1950 est acquise pour 570 000 € chez Artcurial à Paris.

 

Raoul Dufy – La Foire aux oignons, 1907 – Huile sur toile – 88 x 115 cm – Vendu £ 4 052 000, Sotheby’s, Londres, 2007

***

Notes : 

1- Pierre Cabanne (1921-2007), critique d’art, journaliste et écrivain français – La Liberté du dessin et l’imagination de la couleur, catalogue de l’exposition « Raoul Dufy, un autre regard » de 2003 – Musée Maillol à Paris et Musée des Beaux-Arts de Nice.

2- L’Estaque est un quartier situé au nord-ouest de Marseille.

3- Charles Marie Lhuillier (1824-1898) est un peintre français. A partir de 1871, il enseigne à l’Ecole des Beaux-Arts du Havre et compte parmi ses élèves Raimond Lecourt, Raoul Dufy, Othon Friesz, René de Saint-Delis et Georges Braque.

4- Achille-Emile Othon Friesz (1879-1949) est un peintre et graveur français né au Havre.

5- Léon Bonnat (1833-1922) est un peintre, graveur et collectionneur d’art français.

6- Berthe Weill (1865-1951) est une marchande d’art française notable pour sa contribution à la création du marché de l’art du début du XXème siècle et de l’avant-garde parisienne. Moins connue que ses concurrents Ambroise Vollard, Daniel-Henry Kahnweiler et Paul Rosenberg, elle est cependant la première à vendre des toiles de Pablo Picasso et d’Henri Matisse à Paris et organise la seule exposition solo du vivant d’Amedeo Modigliani. Elle lance les artistes majeurs du XXème siècle, notamment Raoul Dufy, André Derain, Diego Rivera, Georges Braque…

7- Paul Poiret (1879-1944) est un grand couturier français connu pour ses audaces. Considéré comme précurseur du style Art Déco, il crée sa maison de couture en 1903.

8- Bianchini-Férier est une manufacture de soierie fondée en 1888 à Lyon. Grâce à sa tradition de qualité et de création, la maison s’installe à Paris vers 1912 et collabore rapidement avec les plus grands noms de la haute couture et du prêt-à-porter.

9- Jean Lurçat (1892-1966) est un peintre, céramiste et créateur de tapisserie français. Il doit sa notoriété à ses travaux de tapisserie dont il rénove en profondeur le langage au XXème siècle.

 

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