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D’après Tamara de LEMPICKA – ” Femmes ” – Huile sur toile – 130 x 81 cm

D’après Tamara de LEMPICKA (1898-1980)
” Femmes “
Huile sur toile
130 x 81 cm

Titre D’après Tamara de LEMPICKA – ” Femmes ” – Huile sur toile – 130 x 81 cm
Descriptif

D’après Tamara de LEMPICKA (1898-1980)
” Femmes “
Huile sur toile
130 x 81 cm

Tracabilité oui
Date d'aqcuisition
Certificat oui
Assurance oui
Secteur Géographique
Cote Achat
Cote Auction
PLus Value
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Valeur gré a gré
Prix de vente
Prix de revente
Catégorie : Product ID: 9286

Description

 

Tradition Figurative

Intégré au vocabulaire de l’histoire de l’art en réponse au concept de l’abstraction, le terme « figuratif » décrit les œuvres qui représentent le monde visible de manière reconnaissable. Certains membres de ce mouvement s’opposent vivement à l’abstraction et à l’avant-garde en général, quand d’autres adoptent aussi bien les idées modernes que traditionnelles, tel Picasso dans sa période néo-classique des années 20′.

Pablo Picasso – Grand Nu à la Draperie, 1920/1921

De même que Balthus (1908-2001) noue des liens étroits avec le Surréalisme, Tamara de Lempicka les lie avec l’Art Déco. Quelques artistes se distinguent aussi bien dans le style abstrait que figuratif, notamment Gerhard Richter (1900-1985) dont le travail montre l’évidente influence de la photographie. Parmi les peintres figuratifs exceptionnels de l’ère moderne, figurent John Singer Sargent, Augustus John, Edward Hopper, Paula Rego et Lucian Freud.

 

Le Réalisme de l’Ere Moderne

Au cours des deux derniers siècles, les artistes développent mille et une façons de s’exprimer, s’éloignant plus au moins du concept fondamental consistant à reproduire le monde qui les entoure. Ils créent l’Impressionnisme, l’Expressionnisme, le Cubisme, l’Abstraction, le Dadaïsme, le Surréalisme, le Pop Art – tout un ensemble de phénomènes artistiques intimement liés à l’esprit d’une époque. Depuis les années 60′, les nouvelles formes d’art apparaissent dans le registre de « l’art performance ». Ces nouvelles expressions artistiques ont un tel effet sur l’art contemporain que certains experts ne considèrent plus la peinture comme une catégorie distincte. Beaucoup la voient comme la composante d’un large éventail d’activités, dans lesquelles les artistes s’investissent. D’autres la tiennent même comme anachronique. Néanmoins, la peinture figurative compte de nombreux partisans, elle est l’essence d’un large mouvement culturel.

Les préoccupations politiques et idéologiques motivent les figuratifs modernes. Egalement, l’art devient une réflexion subtile sur le pouvoir et le genre : le féminisme devient un thème artistique majeur. Paula Rego (1935) et Tamara de Lempicka en sont les représentantes. Toutefois, certains peintres évitent de tels sujets : si Henry Matisse (1869-1954) traverse deux guerres mondiales, il aspire à « un art d’équilibre, de pureté et de sérénité ».

 

L’Ecole de Paris

 

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Café Le Dôme, Paris, 1930

 

Aucune ville depuis Florence à la Renaissance n’exerce un aussi grand attrait sur les artistes que Paris. Certaines villes ont ce pouvoir de captiver les talents. De 1904 à 1929, Paris devient la capitale des arts, si bien qu’une école spécifiquement « parisienne » est définie. Le marché de l’art y est florissant avec plus d’une centaine de galeries d’art privées.

 

C’est en 1925 que le journaliste et critique d’art André Warnod (1) parle pour la première fois « d’école » pour désigner cette bohême internationale.

Paradoxalement, l’Ecole de Paris est réservée aux peintres émigrés et aux individualités fortes attirés par l’ambiance de liberté et par l’effervescence intellectuelle de la capitale.

Cette génération de peintres maudits regroupés à Montmartre et à Montparnasse est devenue légendaire car elle vit la création artistique dans ses plus grands excès. Leurs portraits, qui sont souvent des commandes, dépassent la mièvrerie et la complaisance des conventions académiques par leur approche lucide et désabusée. Les artistes s’attachent à décrypter l’ironie et le tragique des mystères de la vie sociale et individuelle ; leur art même les consume, dans leur désir de transgresser la superficialité de cette vie qui les brûle. Mais leur style reste personnel, marqué par le tragique de leur vie.

Il ne s’agit pourtant pas d’un mouvement déterminé par un manifeste, un style ou une vision politique, mais d’un groupe d’artistes partageant le même anticonformisme et la même soif d’expériences nouvelles. Ils se rencontrent dans les nombreuses académies d’art ou les ateliers de la capitale, qu’ils soient d’obédience cubiste, futuriste, abstraite ou figurative. Modigliani (1884-1920), Chagall (1887-1985), Kisling (1891-1953) et Soutine (1893-1943) font partie de ceux-là. Ces étrangers pour la plupart d’origine juive, se mêlent aux artistes français – parisiens ou provinciaux – et tous se réunissent au café Le Dôme à Montparnasse.

Ils affirment leur goût pour les errances du voyage, leur vie de bohême raffinée, parfois misérable comme Modigliani, luxueuse comme celle de Kisling. Fidèles à l’art figuratif, ils sont néanmoins les amis des avant-gardistes, même s’ils revendiquent leur indépendance. Peintres, sculpteurs, marchands et publicitaires, tous débarquent en masse à Paris avec la ferme intention de se faire un nom.

A partir de 1930, le musée du Jeu de Paume de Paris commence à faire l’acquisition des œuvres de l’Ecole de Paris, suscitant un débat autour de la valeur respective des artistes français et étrangers. Durant les années 30’, les principaux artistes de cette école meurent ou quittent la ville. Après la Seconde Guerre Mondiale, Paris est supplantée par New York comme capitale de l’avant-garde.

 

Tamara de Lempicka (1898-1980)

 

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Tamara de Lempicka, 1930

 

 

Née d’un père juif russe et d’une mère polonaise, Tamara de Lempicka passe son enfance entre Saint-Pétersbourg, Varsovie et Lausanne, dans un milieu aisé et cultivé. En 1914, elle s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. En 1918, Tamara et son époux, un jeune avocat polonais d’origine russe, fuient la révolution bolchévique et s’installent à Paris. Elle se fait rapidement un nom grâce à ses portraits de la haute société ; ses tableaux rappellent ceux de Fernand Léger (1881-1955), dans un esprit élégant qui s’accorde avec la tendance Art Déco.

*

” Je veux qu’au milieu de cent autres, on remarque une de mes œuvres au premier coup d’œil. “

 

 

Fernand Léger – Femme au Bouquet, 1924

 

En 1920, Tamara de Lempicka forge son style – un savant mélange du Maniérisme de la Renaissance et du Néo-Cubisme – après avoir suivi les cours de l’Académie Ranson et de l’Académie de la Grande Chaumière de Paris.

Sa première exposition personnelle a lieu à Milan en 1925 où elle rencontre l’écrivain italien Gabriele d’Annunzio (1863-1938).

En France, elle participe à la vie artistique et fréquente les mondanités parisiennes. Elle rencontre l’écrivain André Gide (1869-1951), la romancière Suzy Solidor (1900-1983) et s’acoquine à une aristocratie aussi excentrique que richissime.

Entre 1925 et 1935, elle installe son atelier au 7, rue Méchain dans le quatorzième arrondissement de Paris où elle réalise la majeure partie de sa création. Dès lors, ses toiles frisent régulièrement le scandale : ses personnages féminins sont garçonnes et ses ambiances équivoques.

Les œuvres de Tamara de Lempicka évoquent la mode des Années Folles et reflètent le style de l’entre-deux-guerres. Tandis que son œuvre sombre dans l’oubli, la redécouverte de l’Art Déco fait ressurgir son nom dans les années 70′.

Active à Paris, à Los Angeles et à New York, Tamara de Lempicka se dépeint comme une femme ambitieuse, déterminée et très moderne.

 

L’Œuvre & Sa Composition

Quintessence du style Art Déco d’inspiration néo-cubiste – caractérisée par des lignes lisses et géométriques – l’artiste présente une composition stylisée aux formes sophistiquées où se mêlent élégance et décadence.

Ces nues intemporelles montrent clairement l’influence des maîtres ; l’artiste emprunte les poses classiques de la Renaissance ainsi que celles du Néo-Classicisme de Ingres pour réaliser une toile d’une sensualité troublante.

L’artiste propose un portrait de femmes modelées aux couleurs vives, où chaque centimètre de la toile est occupé par le mouvement de leurs corps massifs, resserrés par un cadrage quasi cinématographique.

D’une grande clarté, l’œuvre se fait le reflet des conditions de vie des femmes de la haute société, riches, hédonistes et insatisfaites…

 

Tamara de Lempicka – Groupe de Quatre Nues, 1925

 

Marché de l’Art 

 

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Tamara de Lempicka – Les Deux Amies, 1930 – Huile sur panneau – 73 x 38 cm

Prix au marteau : € 6 705 369 – Christie’s, New York, le 06/10/2020.

 

Note :

1 – André Warnod (1885-1960), Les Berceaux de la Jeune Peinture, Paris, 1925. Illustration d’Amedeo Modigliani.

Informations complémentaires

Artiste

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