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D’après François BOUCHER – ” Bacchante jouant de la Flûte ” – Huile sur toile – 58 x 78 cm

2 200 

D’après François BOUCHER (1703-1770)
” Bacchante jouant de la Flûte “
Huile sur toile
58 x 78 cm

Estampillée au dos du cachet de l’atelier DAGHER

 



Titre D’après François BOUCHER – ” Bacchante jouant de la Flûte ” – Huile sur toile – 58 x 78 cm
Descriptif

D’après François BOUCHER (1703-1770)
” Bacchante jouant de la Flûte “
Huile sur toile
58 x 78 cm

Estampillée au dos du cachet de l’atelier DAGHER

 

Tracabilité oui
Date d'aqcuisition
Certificat oui
Assurance oui
Secteur Géographique
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Catégorie : Product ID: 9042

Description

 

Aux XVIIème et XVIIIème siècle, trois styles dominent l’art européen ; le baroque, le rococo et le néoclassicisme se mêlent et se chevauchent. Dans l’ensemble, le baroque couvre le XVIIème siècle, le rococo la première moitié du XVIIIème siècle et le néoclassicisme, la seconde moitié.

La baroque naît à Rome et se diffuse dans les pays catholiques car sa sensibilité s’accorde avec l’expression de la ferveur religieuse. Le rococo naît en France, son style plus léger privilégie le profane ; en réaction à sa frivolité, le néoclassicisme ressuscite les formes et les valeurs de l’art antique.

 

L’Art Français & Le Goût Rocaille

A la mort de Louis XIV en 1715, le monde ancien s’écroule. La Régence libère les mœurs, Versailles est abandonné, la société nouvelle construit des hôtels particuliers à Paris et des châteaux en Province. Le goût « moderne » s’allège et le rocaille (1) se greffe sur cette évolution. Les décorations deviennent désinvoltes, les pièces plus petites, les boiseries plus claires et les meubles plus souples.

En peinture, si Charles Le Brun (2) a créé un style décoratif grandiose qui doit autant à Nicolas Poussin (3) qu’au baroque italien, ses successeurs ne résistent pas au changement de goût. La querelle entre « poussinistes » – admirateurs de Poussin, inconditionnels du dessin – et « rubéniens » – laudateurs de Rubens (4), passionnés de couleur – démêle les « anciens » des « modernes ».

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« D’abord ils se sont dressés et battus avec acharnement qui me faisait frémir pour ces messieurs, mais vraiment admirable pour la peinture. J’ai vu là, j’en suis certain, tout ce que Gros et Rubens ont pu imaginer de fantastique et de plus léger. »

Eugène Delacroix (1798-1863), peintre romantique français, Journal, 1832.

 

Pierre Paul Rubens – Les Trois Grâces, 1639 – Huile sur toile – 221 x 181 cm – Musée du Prado, Madrid

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« Le baroque dompté et atténué pour une époque plus civilisée, non dépourvue d’un certain sens de l’humour. »

Sir Michael Levey (1927-2008), historien d’art britannique, à propos du style rococo.

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Rococo & Plaisirs Conjugués

Le rococo s’invite dans les cours royales d’Europe durant la plus grande partie du XVIIIème siècle. Evinçant le baroque, le style met l’accent sur l’élégance, la frivolité et le charme.

Giambattista Tiepolo (1696-1770), Jean-Antoine Watteau (1684-1721), François Boucher (1703-1770) et son élève Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) sont les peintres emblématiques du rococo ; ces artistes conservent les thèmes en vogue de l’âge baroque, les traitant de manière douce et enjouée. Les sujets mythologiques et symboliques servent de prétexte pour peindre les nus féminins tandis que les thèmes amoureux sont particulièrement prisés pour éprouver l’espièglerie érotique.

 

Giambattista Tiepolo – La Vérité dévoilée par le Temps, 1743

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Le XVIIIème siècle n’est pas plus malicieux que le siècle précédent, il en dévoile tout simplement davantage. Avide de plaisirs, la France des Lumières étale ses mœurs dissolues, sans contenir cette révolution des mentalités. Certains même, tels Voltaire (1694-1778), Diderot (1713-1784) et le Marquis de Sade (1740-1814) intègrent les jouissances privées à l’espoir d’une société épanouie : ces hommes à la philosophie sensualiste trouveraient-ils du sens dans le bonheur des sens ?

Une part de la littérature et de la peinture participe à cet affranchissement. Le siècle de Crébillon (5) et de tous ces romans qu’on ne lit que d’une main, est aussi celui des fêtes galantes de Watteau, des nus érotiques de Boucher ou de son gendre Pierre-Antoine Baudouin (1723-1769) dit « Baudoin le Coquin ». Ces experts en polissonneries et gaillardises variablement crues, car tout est affaire de dosage, se livrent à un double jeu permanent : celui de la décence pigmentée d’indécence…

 

Justine ou Les Malheurs de la Vertu, édition originale de 1791 – illustration allégorique de Philippe Chéry (6) représentant la Vertu entre la Luxure et l’Irréligion. Le nom de l’auteur – le Marquis de Sade – n’apparaît nulle part ; quant au nom de l’éditeur – Girouard à Paris – il est remplacé par la mention : « En Hollande, chez les Libraires Associés. »

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« Fort peu, mon enfant, fort peu, on est revenu de cette manie d’obliger gratuitement les autres ; l’orgueil peut-être en était un instant flatté, mais comme il n’y a rien de si chimérique et de sitôt dissipé que ses jouissances, on en a voulu de plus réelles, et on a senti qu’avec une petite fille comme vous par exemple il valait infiniment mieux retirer pour finir de ses avances tous les plaisirs que le libertinage peut donner que de s’enorgueillir de lui avoir fait l’aumône. »

Justine ou Les Malheurs de la Vertu, 1791 – Extrait.

Pierre-Antoine Baudoin – Les Heures du Jour. Le Matin, 1753 – Gouache – Metropolitan Museum of Art, New York

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Quant au jeune Fragonard, il s’initie auprès de François Boucher, cet artiste qui incarne la corruption de l’idéal académique et des bonnes mœurs. Ses pinceaux immoraux le désignent à la vindicte des honnêtes gens. Boucher n’en a que faire, il mêle éthique et esthétique au regard lubrique qu’il porte sur ses toiles.

L’empreinte de Boucher sur Fragonard est telle que les historiens tardent à démêler leurs productions. Tout un répertoire leur est commun avant 1756 ; pour cause, Boucher demande au jeune prodige de répliquer ses toiles les plus demandées, entre deux copies de Rembrandt…

 

Jean-Honoré Fragonard – Les Hasards Heureux de l’Escarpolette, 1767/1769 – Huile sur toile – 81 x 64 cm – Musée Lambinet, Versailles, France

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Après 1770, les voix s’élèvent et dénoncent cette peinture licencieuse, pourtant impulsée par le pouvoir royal. Le goût se détourne de la frivolité vers le style « plus sévère » du néoclassicisme.

« Rococo est un mot de l’argot des ateliers, étendu à une valeur de style. »

André Chastel (1912-1990), historien d’art spécialiste de la Renaissance italienne.

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François Boucher, Le Casanova de Dame Peinture

François Boucher est une immense vedette en son temps. Formé par son père puis par François Lemoyne (7) , il connaît une carrière brillantissime ; il détient une longue liste de distinctions honorifiques : Grand Prix de Rome en 1723, professeur titulaire puis directeur de l’Académie, il devient Premier peintre du Roi Louis XV en 1765.

Boucher travaille pour une clientèle prestigieuse, dont la Marquise de Pompadour (1721-1764) qui devient sa protectrice.

 

François Boucher – Portrait de la Marquise de Pompadour, 1756 – Huile sur toile – 201 x 157 cm – Alte Pinakothek, Munich

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François Boucher fait l’objet d’incessants commentaires et fantasmes qui alimentent sa légende. Présenté par ses contemporains comme un érotomane plus ou moins aliéné, bel homme et séduisant, il lutinerait volontiers ses modèles. Ses clients, dont l’Ambassadeur de Suède, se plaignent de ce libertinage à outrance : « Il faut le voir pour le croire » – s’exclama t’il !

Il n’en demeure pas moins un artiste extraordinaire dont le talent s’appuie sur ses qualités exceptionnelles de dessinateur. Influencé par Watteau qu’il grave abondamment durant les années 1720, Boucher se montre capable de promouvoir un nouveau type de beauté, mêlant l’expression de l’innocence à la volupté sulfureuse. Visionnaire et fantaisiste, il exalte la nature et les corps, cristallisant l’hédonisme de l’époque.

 

Jean-Antoine Watteau – La Surprise, 1718 – Huile et bois – 36.3 x 28.2 cm

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Son talent lui vaut un succès considérable et une descendance artistique remarquable, dont son beau-fils Jean-Baptiste Deshays (1729-1765) et son protégé Jean-Honoré Fragonard.

 

La Grâce Mélancolique & L’Intimité Charmante

Mythologies, paysages, pastorales, portraits, scènes de genre ou galantes, nus ou déshabillés, François Boucher touche à tous les genres avec exotisme et intimisme. Protégé par Madame de Pompadour, il dépeint avec facilité et virtuosité la sensualité aimable des dames.

Outre sa production de tableaux de chevalet, il grave 183 eaux-fortes d’après Watteau, il décore de nombreux appartements royaux et demeures privées, il fournit des cartons aux manufactures de tapisseries de Beauvais et des Gobelins ainsi que des dessins pour les biscuits de Sèvres et de Vincennes. Face à l’avancée du néoclassicisme vers 1760, François Boucher est brocardé par les ennemis de la « petite manière » et du goût rococo qui n’apprécient guère les chairs dodues, les angelots, les riches étoffes et les dorures.

 

François Boucher – Dame attachant sa jarretière, 1742 – Peinture sur toile – 52.5 x 66.5 cm – Musée National Thyssen-Bornemisza, Madrid

 

François Boucher – La Toilette de Vénus, 1751 – Huile sur toile – 108.3 x 85.1 cm – Metropolitan Museum of Art, New York

 

signature de François Boucher

 

François Boucher – Vénus et Amour, 1742 – Huile sur toile – 59 x 74 cm – Gemäldegalerie, Berlin

 

Bacchante jouant de la Flûte

 

D’après François Boucher – Bacchante jouant de la Flûte – Huile sur toile – 58 x 78 cm

*

Ouvertement sensuelle, la belle Bacchante (8) badine audacieusement sous le regard indiscret du spectateur, au cœur d’une végétation luxuriante.

Juvénile, légère et suggestive, la mystérieuse invite à la fascination.

L’image est polissonne ; le drapé désordonné et le cadrage serré intensifient l’intimité de la scène à la saveur explicitement libertine.

L’artiste insuffle l’éveil des sens autour du corps qu’il offre au regard. Contraint de voyeurisme, le spectateur s’expose à la vérité de ses fantasmes. Nulle distance mais de nouvelles connivences…

D’une allégorie bien incarnée, l’artiste rajeunit avec aisance la fable antique. L’atmosphère printanière, l’accessoire musical et la liberté souveraine diffusent une douceur de vivre malicieuse.

Au Jardin des Délices, l’érotisme est roi lorsqu’il se libère de la faute…

***

L’œuvre est entièrement exécutée à la main par un artiste peintre fort de plus de trente-cinq ans d’expérience dans la copie d’œuvres d’art. La toile est estampillée au dos du cachet de l’atelier Dagher (9), mondialement connu et reconnu.

***

Notes : 

1- Le style Régence, rocaille ou encore rococo, est un style de décoration en vogue sous la Régence de Louis XV, caractérisé par la fantaisie des lignes contournées rappelant les volutes des coquillages. Le style rocaille trouve son expression majeure dans le mobilier.

2- Charles Le Brun (1619-1690) est un décorateur français, premier peintre du Roi Louis XIV.

3- Nicolas Poussin (1594-1665) est un peintre français, représentant majeur du classicisme pictural au XVIIème siècle.

4- Pierre Paul Rubens (1577-1640) est un peintre de l’école baroque flamande.

5- Claude-Prosper Jolyot de Crébillon (1707-1777) est un écrivain, chansonnier et goguettier français.

6- Philippe Chéry (1759-1838) est un peintre, illustrateur et critique d’art français représentant du style néoclassique.

7- François Lemoyne (1688-1737) est un artiste peintre français, nommé Premier peintre du Roi Louis XV en 1736. Il est l’un des pères du style rococo, maître et ami de Charles-Joseph Natoire (1700-1777) et de François Boucher.

8- Les Bacchantes – dénommées aussi Ménades ou Thyades – sont les prêtresses de Bacchus chez les Romains, et de Dionysos chez les Grecs – Dieu de la vigne, des excès et de la démesure dans la mythologie. Les Bacchantes célèbrent les mystères de Dionysos et de Bacchus. Elles sont des nymphes nourrices qui accompagnent Bacchus dans sa conquête des Indes. Représentées à demi-nues, couvertes de peaux de tigre, la tête couronnée de lierre et le thyrse à la main, elles dansent et lancent des cris appelés « Evohé » pour invoquer Bacchus.

9- L’atelier Dagher est accrédité par le musée du Louvre et le musée d’Orsay de Paris.

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