EXPOSITION GIORGIO DE CHIRICO

Une recherche rationnelle vers la connaissance de l’irrationnel … Voici le sens que prend la métaphysique au contact de Giorgio de Chirico. Son œuvre soupçonne la réalité subliminale de notre monde et pose les fondements d’une nouvelle esthétique.

Né en Grèce en 1888 de parents italiens, Giorgio de Chirico est inévitablement influencé par la culture classique. En 1908, il découvre le romantisme allemand lors de ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Munich. Conquis par la pensée de Nietzsche et Schopenhauer, cet esprit aérien ne cesse de chercher un sens au-delà du manifeste.

Ses premières créations artistiques séduisent les personnalités de son temps – le poète Guillaume Apollinaire, le marchand Paul Guillaume, mais encore André Breton, Paul Eluard et Jean Paulhan. De Chirico fascine et intrigue avec ses mannequins sans tête, ses objets insolites et ses êtres étranges qui côtoient des cultures classiques.

Avant Salvador Dali, Giorgio de Chirico expérimente la plasticité du temps dans des œuvres qui bousculent nos repères spatio-temporels. Notre regard se perd dans des perspectives rythmées par des arcades, et ce, dans une ambiance désertique – mystérieusement familière. Jean Cocteau le qualifiera de « dépaysagiste ».

Le musée de l’Orangerie propose une exposition qui explore la période « métaphysique » du peintre dans les années 1910, durant laquelle ses influences artistiques et philosophiques subliment son imaginaire. De Munich à Ferrare, en passant pas Turin et Paris, à la rencontre des avant-gardes artistiques européennes, Giorgio de Chirico s’inscrit dans le sillage d’Arthur Rimbaud, « voyant par un long, immense et raisonnable dérèglement de tous les sens ».

Une expérience métempirique à ne pas manquer…